Ploom d barque chez les buralistes fran ais. Un produit qui va se glisser dans le rayon d j bien garni des cigarettes lectroniques. Mais il s’en distingue plus d’un titre. D’abord, parce qu’il utilise du tabac et non un liquide base de nicotine.

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Ensuite, parce qu’il est commercialis par un g ant de la cigarette, Japan Tobacco International (JTI), connu pour ses marques Camel ou Winston. Cet acteur, qui commercialise d j Ploom en Autriche, en Italie ainsi qu’aux Etats Unis, au Japon et en Cor e du Sud, a d voil son offensive sur le march fran ais, mardi 15 avril. Ploom n’est donc pas consid r comme une cigarette lectronique comme d fini par la directive europ enne, mais comme un nouveau produit du tabac.

Ploom est en fait le nom d’une start up californienne cr e par deux dipl m s de l’universit de Stanford, James Monsees et Adam Bowen en 2007. Leur projet inventer de nouvelles fa ons de consommer le tabac. De cette r flexion est n un produit qui chauffe le tabac sans le br ler par vaporisation.

Les deux entrepreneurs avaient aussi en t te le mod le Nespresso. Ils ont donc con u un syst me de capsules de tabac pour alimenter le vaporisateur. S duit par la d marche, JTI a pris une participation minoritaire dans Ploom en 2011.

En France, l’appareil est vendu 33,9 euros et le paquet de 12 capsules ou vapods 6 euros. Des capsules fabriqu es dans l’usine allemande de JTI Tr ves.

La d marche de JTI n’est pas isol e. Comme les autres cigarettiers, il a t bouscul par le succ s de la cigarette lectronique et par la baisse du march du tabac en volume. Le march de la cigarette lectronique conna t en effet une croissance exponentielle, avec un quasi triplement du chiffre d’affaires en un an, qui est pass , en France, de 114 millions d’euros en 2012 275 millions en 2013 selon une tude du cabinet Xerfi. Les ventes mondiales de e cigarettes ont explos , passant de 20 millions de dollars en 2008 3 milliards de dollars (2,1 milliards d’euros) en 2013, selon Canaccord Genuity.

PRODUITS RISQUE R DUIT

Fin 2013, un Fran ais sur cinq l’avait essay e, la moiti des fumeurs (13 millions dans l’Hexagone) selon l’enqu te t l phonique pour l’information sur la cigarette lectronique (Etincel) r alis e pour l’Observatoire fran ais des drogues et toxicomanies (OFDT). Environ 1,5 million de personnes l’utilisent quotidiennement, dont 600 000 ne font que vapoter. Le nombre de boutiques, dont la premi re a ouvert en France en 2010, ne cesse de cro tre, avec pr s de 2 500 points de vente pr vus en 2014.

Confront s une baisse des ventes de cigarettes et au risque d’ tre pris contre pied, les g ants du tabac ont lanc une vaste contre offensive. L’arriv e en masse des compagnies du tabac qui auront selon les pr visions boursi res rachet trois quarts des compagnies de e cigarettes en 2017, fait craindre qu’elles ne d veloppent de nouveaux produits pour attirer les plus jeunes , souligne le professeur Bertrand Dautzenberg, qui fait la guerre au tabac, qui tue une personne fumeuse sur deux.

Tous les cigarettiers se sont lanc s dans le d veloppement de produits risque r duit , comme ils les qualifient. Ils englobent sous ce vocable les produits o le tabac est chauff et non br l , affirmant qu’il est alors moins nocif, mais aussi les e cigarettes voire des inhalateurs de nicotine.

Pour rattraper son retard, le leader du secteur, l’am ricain Philip Morris International, connu pour sa marque Marlboro, a sign un accord avec son homologue am ricain Altria pour commercialiser une e cigarette au second semestre 2014. Altria, a, il est vrai, d bours 110 millions de dollars pour acqu rir le fabricant de cigarettes lectroniques Green Smoke d but 2014. Une mani re d’ toffer son offre alors qu’il propose d j sur ce march sa marque Mark T.

En parall le, Philip Morris International a annonc un investissement de 500 millions d’euros Bologne en Italie dans une usine qui fabriquera des produits qui chauffent le tabac sans le br ler. Elle aura une capacit de 30 milliards d’unit s par an. Press par la concurrence, il a avanc d’un an la date de lancement de ce produit fix initialement 2016.

Son concurrent direct, British Americain Tobacco, fabricant de Lucky Strike et Pall Mall a cr une filiale sp cialis e, Nicoventures. Elle accueille la start up britannique de e cigarette CN Creative, achet e en 2012. Il teste le march en Grande Bretagne avec la e cigarette Vype commercialis e depuis 2013. Cette ann e, il pourrait lancer un inhalateur de nicotine.

C’est aussi au Royaume Uni, qu’Imperial Tobacco (Gauloise), fait ses d buts. Il commercialise depuis le d but de l’ann e, dans les magasins Boots, une e cigarette la marque Puritane. Il a d bours 75 millions de dollars pour s’emparer fin 2013, de la soci t Dragon Lite du Chinois Hon Lik, l’inventeur de l’e cigarette, et de ses brevets.

VIDE R GLEMENTAIRE

Les autres cigarettiers ne sont pas en reste. Lorillard Technologies (Kent, Newport) a achet , en 2012, la soci t am ricaine d’e cigarettes blu e Cigs pour 135 millions de dollars. De m me, R.J Reynolds Tobacco s’est empar de Niconovum. Et, Landewick (Che, Elyxir) a d j lanc une e cigarette en France sous la marque Fiesta.

Mais pour tous les g ants de l’industrie du tabac, le rythme de d ploiement de leurs projets d pendra du cadre r glementaire.

Aux Etats Unis comme en France, les fabricants de e cigarettes profitent d’un vide r glementaire pour en faire la publicit .

Approuv e le 26 f vrier par le Parlement europ en, la directive europ enne sur les produits du tabac devrait tre publi e prochainement au Journal officiel. La e cigarette, qui n’est pas consid r e comme un produit du tabac, sera class e comme m dicament au dessus d’un seuil en nicotine de 20 mg/ml.

Chaque Etat aura deux ans pour la transposer. En France, la loi sur la consommation du 18 mars a vot l’interdiction de vente de la cigarette lectronique aux mineurs. Ce sujet sera aussi abord dans le plan national de r duction du tabagisme annonc par le troisi me plan cancer, qui doit tre boucl avant l’ t .

La cigarette lectronique reste un enjeu de sant . Certains y voient un outil de sevrage tabagique. D’autres, comme l’organisation mondiale pour la sant (OMS), restent tr s prudents. Elle voudrait la r glementer comme le tabac, en l’interdisant dans les lieux publics, selon le Financial Times de lundi 14 avril. Jusqu’ici l’OMS recommande de ne pas utiliser la cigarette lectronique tant que son innocuit n’a pas t prouv e scientifiquement .

Les cigarettiers lancent leur propre cigarette electronique – 17/04/2014 – ladepeche.fr

American lung association statement on e-cigarettes – american lung association

Les industriels de la cigarette tentent de r sister l invasion de la e cigarette en lan ant leur propre produit. Camel et Winston lancent des capsules de tabac en France.

La contre attaque des g ants du tabac s acc l re contre la e cigarette. Fragilis s par la baisse des ventes de cigarettes traditionnelles en raison de la multiplication des interdictions et de la hausse des taxes surtout dans les pays occidentaux, les cigarettiers tentent de reprendre la main. Ainsi, Japan Tobacco International qui exploite les marques Winston et Camel vient de lancer sa propre cigarette lectronique. Mais la diff rence des e cigarettes d j existantes sur le march , celle ci ne fonctionne pas avec du liquide aux extraits de nicotine mais bien avec du vrai tabac. C est sous forme de capsule de tabac que se recharge cette innovation baptis e Ploom . Sans flamme, la capsule de tabac n est pas br l e mais chauff e et serait donc moins nocive que les cigarettes traditionnelles. Selon Japan Tobacco international (JTI) une vapeur discr te se cr e en chauffant ainsi les capsules de tabac usage unique. Plusieurs go ts sont propos s. Une capsule permettrait de vapoter environ dix minutes et quivaudrait deux cigarettes.

Ploom tax 80 %

Ce produit est donc lanc en France et en Italie apr s un premier test en Autriche. Et JTI esp re cr er un nouveau mod le conomique autour de la cigarette en s inspirant du succ s des capsules de caf . Mais la diff rence des e cigarettes classiques, Ploom reste du tabac et donc tax 80 % avec interdiction de publicit et avertissement sanitaire de rigueur. Le prix de vente s affiche 33,90 euros et les bo tes de douze capsules (soit 24 cigarettes) qui l accompagnent sont six euros. Un prix qui quivaut celui du tabac mais qui reste bien plus cher que les recharges de liquide. Ploom n est distribu que chez les buralistes de la r gion parisienne dans un premier temps avant d tre tendu toute la France. Cette r action de l industrie du tabac suffira t elle porter un coup d arr t l explosion de la e cigarette ? Difficile quand on d nombre une nouvelle boutique tous les trois jours en France. la fin de l ann e, elles seront 2 500 !

Mais d ici quelques mois, tous les g ants du tabac auront lanc leur produit substitutif la cigarette traditionnelle Philipp Morris pr pare un e cig alors que Lucky Strike vient de lancer Vype en Angleterre.


Marlboro se lance dans le vapotage

D but f vrier le groupe Altria, anciennement Philip Morris qui produit les cigarettes, Marlboro a rachet pour 100 millions de dollars Green Smoke, un fabricant de cigarettes lectroniques op rant aux tats Unis et en Isra l. Cette petite soci t cr e en 2008 r alise trente millions d euros de chiffre d affaires par an en vendant des e cigarettes et des recharges.